Notre législation française est très précise concernant l’atteinte, en général, à la vie privée : article 9 du Code Civil et article 226-1 du Code Pénal ; ces dispositions juridiques internes sont très fortement confortées par la Convention Européenne des Droits de l’Homme en son article 8 qui rappelle que l’expression de vie privée est très large et qu’elle a pour objet de prévenir l’individu contre les ingérences arbitrales des pouvoirs publics.

Dans la dernière affaire BETTENCOURT, les journalistes, qui ont avoué s’être interrogés sur la légitimité de la diffusion des enregistrements du majordome, ont décidé de passer outre au nom de l’intérêt du public à être informé.

Il me semble qu’ils ont dépassé leurs prérogatives et qu’ils n’ont pas respecté leur éthique.

IL est évident que ces enregistrements ont été effectués dans un cadre strictement privé, puisqu’ils émanaient d’une personne très proche de Madame BETTENCOURT.

Je ne sais pas dans quel sens la décision sera prise par les Magistrats de Bordeaux, mais personnellement, il me semble qu’il y a violation de la vie privée qui prévaut largement sur le prétendu intérêt du public à être informé, même si ces enregistrements contenaient des révélations qui pouvaient intéresser l’ordre public,mais seulement à travers les moyens judiciaires.

Gwénaël PIERRE