Le mandat de Jean-Louis DEBRE comme Président du Conseil Constitutionnel s’achève le 5 mars et je pense que l’on doit reconnaitre  qu’il a effectué un travail intéressant à la tête de cette institution clé de notre République.

Pour ma part, je reviens principalement sur la présence de l’avocat en garde à vue ; cette question avait été envisagée dès le milieu des années 80, mais rien n’avait bougé pendant près de 30 ans.

On craignait beaucoup, à l’époque, la dévalorisation des enquêtes de police, si jamais l’avocat était présent aux côtés de son client.

Mon expérience personnelle me permet de démentir catégoriquement cette mauvaise prédiction.

Il me semble que cette réforme soit parfaitement entrée dans les mœurs et, personnellement, je me rappelle d’un homme âgé de 60 ans, dont la jeune épouse avait réussi à le faire placer en garde à vue, tout simplement pour pouvoir obtenir très rapidement sa liberté conjugale.

J’ai pu immédiatement me rendre compte de la situation et persuader l’officier de gendarmerie de la supercherie ; la liberté de cet homme lui a été immédiatement rendue.

Bien évidemment, c’était une situation exceptionnelle, mais tout de même très révélatrice.

J’ajoute qu’il est beaucoup plus facile de défendre, en comparution immédiate, une personne après avoir assisté à l’ensemble des interrogatoires au cours de la garde à vue.

La grande nouveauté également, sous l’impulsion de Monsieur Jean Louis DEBRE, a été bien sûr la question préalable de constitutionnalité.

La formation juridique et l’expérience dans ce domaine de Monsieur DEBRE me semble enfin avoir été déterminante pour la réussite de son action à la être du Conseil Constitutionnel.

Gwénaël PIERRE