Il semble que notre pouvoir  exécutif compte proroger le dispositif exceptionnel lié à l’état d’exception et ce jusqu’à l’entrée en vigueur de la prochaine réforme pénale qui octroiera, semble t-il, des prérogatives élargies au Parquet et au Préfet en matière de lutte contre le terrorisme.

Adopté dans la foulée des attentats du 13 novembre, l’état d’urgence devrait donc être prolongé de trois mois, du fait de la menace terroriste toujours à un niveau exceptionnellement élevé.

Il faut rappeler que ce dispositif d’exception renforce les pouvoirs de la police et notamment des assignations à résidence et des perquisitions de jour comme de nuit, sur simple décision administrative.

Nous sentons bien que les parlementaires sont très partagés et que les positions ne sont donc pas tranchées.

Cependant, l’application de l’état d’urgence se voit contesté sur le front judiciaire.

C’est ainsi que le Conseil d’Etat a ainsi annulé vendredi 22 janvier une assignation à résidence.

Par ailleurs, aujourd’hui même, une décision sera prise, à la demande de la Ligue des Droits de l’Homme, qui réclame la levée immédiate de cet état, dans la mesure où il porterait une atteinte grave et manifeste aux libertés publiques.

En conclusion, nous sentons bien que l’opinion est très hésitante, après avoir été terriblement impressionnée par la gravité exceptionnelle des attentats commis à Paris.

Gwénaël